Test : Salomon Quest 4 GTX
On teste aujourd’hui la chaussure de randonnée haut de gamme de Salomon : la Quest 4 GTX. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont une excellente option pour porter un sac à dos chargé sur des terrains techniques et difficiles…
Récapitulatif : Salomon Quest 4 GTX
- Prix : Environ 220,00€
- Poids : 980 grammes en taille 43
- Imperméable : Oui
- Evaluation : 4,8/5
- On a aimé : Robustes, protectrices et souples, mais confortables pour parcourir de longues distances sur des terrains techniques.
- On a moins aimé : Surdimensionnées pour les sentiers plus faciles et la plupart des randonnées à la journée.
- Ce modèle existe en version Homme et en version Femme
La gamme Quest de Salomon a acquis une grande popularité au fil des ans en tant que chaussure de randonnée très performante, et cette dernière Quest 4 continue à porter le flambeau.
Nous avons mis à l’épreuve ce modèle dans la forêt pluvieuse vosgienne, où elle a affronté des sentiers humides et glissants avec beaucoup de roches meubles et de boue (qui montait parfois jusqu’aux chevilles !).
Dans l’ensemble, malgré un poids un peu plus léger, un nouveau châssis et un look modernisé, le modèle Quest 4 affiche des performances très similaires à celles de son prédécesseur, ce qui en fait un excellent choix pour transporter un sac à dos lourd sur des terrains techniques.
Nous détaillons ci-dessous notre expérience avec la Quest 4.
Pour la comparer avec d’autres modèles du même type, rendez-vous sur notre récapitulatif des meilleures chaussures de randonnée.
Notre test de la Salomon Quest 4 GTX
Confort
Le confort était un point fort du modèle de la génération précédente, et la dernière Salomon Quest 4 GTX est très similaire sur ce point, avec une construction bien rembourrée et un ajustement au poil.
Cette chaussure bénéficie d’une conception haut de gamme de bout en bout, avec une doublure très douce qui couvre l’intérieur, un rembourrage ample autour des chevilles et sur la languette, et l’un de nos systèmes de laçage préférés tous modèles confondus.
Avec ce modèle, il est facile d’obtenir un ajustement sûr et serré autour du pied, et l’œillet de verrouillage à la base de la cheville aide à maintenir votre talon en place même lors de longues ascensions.
Lorsqu’elle est bien réglée à votre taille et à la forme de votre pied, la chaussure épouse pratiquement votre cheville avec des sensations de soutien, de proximité et de confiance plus que plaisantes.
Sous le pied, la Quest 4 est également bluffante.
Même chargé d’un sac modérément lourd (15 kg environ), on n’a ressenti aucune douleur aux pieds malgré une journée complète de randonnée.
Ceci étant dit, il est important de souligner que la Quest est une chaussure qui sera probablement excessive pour de nombreux randonneurs à la journée et même pour les randonneurs qui s’en tiennent à des sentiers bien tracés.
Salomon a fait un bon travail en conservant une certaine flexibilité à l’avant du pied, de sorte qu’elle n’est pas trop rigide pendant la marche, mais c’est néanmoins une conception ultra robuste qui est mieux adaptée aux terrains difficiles et techniques.
Pour ceux qui prévoient de s’en tenir aux sentiers faciles à modérés ou qui veulent quelque chose de plus léger et de plus souple, nous recommandons plutôt la X Ultra 4 Mid de Salomon.
Poids
Les nouveautés dans la conception de la Quest ont conduit à une légère baisse de poids pour ce dernier modèle.
En taille 43 pour hommes, on est sur une paire de chaussures qui avoisine les 980 grammes.
Parmi les autres chaussures de randonnée de poids moyen, cela la rapproche de ses principaux concurrents comme la Lowa Renegade (950 grammes) ou la Scarpa Zodiac Plus GTX (1020 grammes).
Mais pour être clair, ce n’est pas une chaussure légère et agile comme la X Ultra 4 Mid GTX de la même marque (900 grammes).
En portant la Quest 4 juste après la X Ultra, le poids supplémentaire est immédiatement perceptible. Néanmoins, il en va de même pour l’amortissement supplémentaire, la hauteur et la protection de la cheville, et la stabilité accrue pour couvrir les terrains difficiles, des domaines où la Quest est supérieure !
Stabilité et soutien
De nombreux randonneurs passent d’une chaussure légère à une chaussure plus lourde de ce type pour sa hauteur de cheville plus élevée et sa sensation de robustesse, et la dernière Quest inspire beaucoup de confiance sur les sentiers techniques.
La chaussure a une base bien large, et son nouveau châssis incorpore un ensemble d’œillets de chaque côté du pied qui se connectent directement au système de laçage.
En laçant la chaussure, vous pouvez réellement les sentir se resserrer. En combinaison avec leur talon rigide, on s’est senti très à l’aise dans ces Quest 4, même en transportant un sac à dos chargé.
Comme on l’a dit plus haut, elle a toujours une bonne flexibilité à l’avant du pied, mais la conception générale robuste de la Quest est néanmoins excessive pour de nombreux randonneurs et randonneurs légers.
Cependant, si vous voulez une chaussure performante qui offre un excellent soutien autour des chevilles pour les approches techniques, les terrains accidentés et lorsque vous portez beaucoup de poids, la Quest est une option fantastique.
Traction
Les conditions des sentiers lors de notre randonnée étaient conformes aux attentes d’un automne vosgien : extrêmement humides et glissantes.
Malgré tout cela (y compris les marches dans la boue jusqu’aux chevilles, ou encore la navigation sur des rochers glissants) la Quest 4 GTX a bien adhéré.
La semelle agressive a mordu dans les surfaces molles et a tenu bon même dans les montées et les descentes les plus raides (le freinage est particulièrement bon au niveau du talon), et les crampons relativement espacés n’ont pas retenu la boue sous nos chaussures.
En termes de construction, la Quest utilise le composé Contagrip TD de Salomon, qui échange un peu d’adhérence et de flexibilité contre un caoutchouc plus ferme et durable.
Malgré cela, elle est restée suffisamment adhérente pour qu’on lui fasse confiance même lors des traversées de ruisseaux rocheux.
Surtout, après des tests assez intensifs, la semelle présente une usure très faible et régulière. C’est du costaud !
Protection
Salomon n’a pas fait beaucoup de changements au niveau de l’avant-pied et de l’amorti comparativement à la dernière Quest, et c’est une bonne nouvelle du point de vue de la protection.
L’embout en caoutchouc, la construction rembourrée et robuste de la tige, et l’amortissement modérément épais autour des chevilles signifient que vous obtenez beaucoup de sécurité en portant ces chaussures, peu importe la difficulté du sentier.
Si vous avez tendance à donner des coups de pied occasionnels dans les cailloux pendant que vous marchez au fur et à mesure que les kilomètres s’accumulent, sachez que même les rochers les plus durs n’ont pas entraîné de douleur ou de courbature chez nous !
Respirabilité
Contrairement à son excellente résistance à l’eau, la respirabilité souffre, sans surprise.
Pour faire simple, la combinaison d’une membrane Gore-Tex, d’une grande hauteur et de matériaux épais et renforcés sur la tige fait que la Salomon Quest 4 GTX donne chaud dans des conditions estivales.
On n’a pas eu trop chaud lors de notre randonnée, avec des températures avoisinant les 10°C sur le sentier, mais c’était une autre histoire lors de randonnées ultérieures dans le même coin durant un chaud mois de mai.
Cela dit, les performances de la Quest 4 sont conformes à la majorité des modèles imperméables de sa catégorie, et c’est parfaitement tolérable au vu de la protection supplémentaire.
De plus, la chaleur supplémentaire en fait une option viable pour les randonnées neigeuses, et la touche d’isolation est utile pour les nuits froides de bivouac.
Imperméabilité
La construction imperméable de la Quest a vraiment brillé lors de notre test vosgien.
La tige résistante à l’eau et la doublure Gore-Tex ont gardé nos pieds au sec lors de nombreuses traversées de ruisseaux, et la plus grande hauteur a été un plus lors de randonnées dans une boue profonde et humide.
Les chaussures couvertes de saleté étaient à peine reconnaissables lorsque nous sommes arrivés à la fin de notre étape, mais nos pieds étaient toujours secs, ce qui est impressionnant.
Cela dit, on a veillé à ce que l’eau ne passe pas par le col, car la botte ne sèche pas très vite du fait de sa membrane imperméable.
Malheureusement, Salomon ne propose pas la Quest sans la doublure Gore-Tex, mais une chaussure non imperméable sécherait beaucoup plus rapidement après avoir été immergée.
Qualité de fabrication et durabilité
En tant que chaussure de randonnée haut de gamme de Salomon, il n’est pas surprenant que la Quest soit bien fabriquée.
Son design est assez chargé, avec un mélange de cuir et d’un synthétique résistant couvrant la tige, mais comme avec les versions précédentes de la chaussure, tout se tient extrêmement bien.
Le cuir a pris une couleur plus foncée après le voyage en sac à dos, même après avoir nettoyé toute la boue ; hormis cela, la chaussure est restée comme neuve.
Les lacets et les œillets sont tous intacts, et la semelle extérieure s’use uniformément et très légèrement.
Somme toute, on s’attend à ce que la Quest ait une très longue durée de vie !
Forme et taille
Avec la Quest, Salomon a trouvé un juste milieu en termes d’ajustement : la chaussure est bien ajustée au talon et autour de la cheville, ce qui est parfait pour les performances, mais sa largeur est plutôt moyenne au niveau des orteils.
Dans l’ensemble, c’est le genre d’ajustement qui conviendra à la plupart des randonneurs, moi y compris. Pour référence, j’ai commandé mon 43 standard pour homme et j’ai trouvé que la taille était parfaite.
De plus, il y avait (pour moi) suffisamment d’espace autour des orteils, même après des journées entières sur le sentier, et je n’ai jamais senti de gêne lorsque la Quest 4 était associée à des chaussettes de randonnée légèrement rembourrées.
Autre modèle : la Salomon Quest 4 GTX pour femmes
Nous avons apporté la Quest 4 GTX pour hommes dans la forêt vosgienne, pour la tester, et Salomon fabrique un modèle presque identique pour les femmes.
La Quest 4 GTX pour femmes coûte le même prix et partage les mêmes caractéristiques que le modèle masculin testé ici, bien qu’elle soit plus légère (960 grammes environ) et qu’elle soit disponible dans différentes couleurs.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, contrairement à certains de ses concurrents, Salomon ne propose pas la Quest dans une version non étanche, et il n’existe pas de variantes à tige basse ou mid.
On a aimé
- Robuste, protectrice et souple, tout en étant très confortable, la Quest 4 est idéale pour porter un sac bien rempli sur des terrains accidentés.
- La chaussure utilise l’un de nos systèmes de laçage préférés : il est facile d’obtenir un ajustement sûr et ajusté, et l’œillet de verrouillage à la base de la cheville aide à maintenir votre talon en place sur les pentes raides.
- Excellente traction sur une grande variété de surfaces. La chaussure a même bien adhéré dans la boue profonde et glissante et en traversant des ruisseaux rocheux.
- Bien construite avec des matériaux de qualité supérieure, notamment une doublure Gore-Tex très efficace, une tige en cuir et en synthétique résistante et des pièces de qualité.
On a moins aimé
- La construction robuste est excessive pour de nombreux randonneurs et randonneuses qui s’en tiennent à des sentiers bien entretenus.
- Ce n’est pas un modèle leader sur le marché en termes de poids, avec environ 990 grammes par paire.
- Elle n’est proposée que dans un modèle Gore-Tex à tige haute, qui peut être chaud pendant l’été (bien qu’elle fournisse un bon coup de pouce en termes de chaleur lorsque les températures sont plus fraîches).
En résumé...
Note finale : 4,8/5
